Cloud

Le cloud computing est avant tout un terme marketing qui, comme souvent en informatique, ne fait que remettre en avant des notions existantes (mais qui évoluent au cours du temps, les rendant tantôt plus accessibles, tantôt plus pratiques que d’autres). Brut de fonderie, je dirais que ce qu’on appelle couramment cloud consiste principalement à faire tourner son informatique (infrastructure ou applicative) sur les ordinateurs de quelqu’un d’autre.

Définition

Je ne définirai pas forcément le cloud comme le NIST1 qui indique (traduction approximative) :

Le cloud computing est un modèle permettant l’accès en réseau à un pool de ressources partagées de ressources informatiques configurables pouvant être rapidement provisionnées avec un effort minimal de gestion et d’interactions avec le fournisseur.

Les principales caractéristiques sont :

  • Ressources disponibles à la demande ;
  • Large accès via un réseau ;
  • Mise en commun des ressources ;
  • Elasticité (en gros : on peut créer ou supprimer très rapidement des ressources de taille et de caractéristiques très variables) ;
  • Mesurabilité ;

Bien que très intéressante et très réfléchie, je l’adapterai un peu au vu de mon expérience personnelle. D’autant que les modèles proposés ne sont pas vraiment le reflet des pratiques industrielles.

Cloud public, privé, hybride

Le NIST définit (à mon sens) correctement les types privé et public, qui sont respectivement dédié à l’usage d’un seul client (ou organisation) et ouvert à tout client, mais il introduit un type communautaire, constitué de plusieurs organisations ayant un intérêt commun, et qui n’est jamais utilisé en pratique, sauf peut-être dans les clouds gouvernementaux proposés par Amazon.

Point intéressant : aucune mention n’est faite de la localisation des infrastructures clouds par rapport au client. Que le cloud soit interneou externe n’a que peu d’importance dans cette définition, alors qu’en pratique la localisation est une préoccupation constante des directions informatiques.

Leur définition du cloud hybride est également bancale : en gros ça n’est qu’un mix de clouds, alors qu’en général on parle souvent de cloud hybride pour désigner un mélange de cloud et d’infrastructures classiques possédées par le client (ou organisation).

Responsabilité

Un point crucial selon moi a été oublié par le NIST : la responsabilité des ressources. En effet, la virtualisation est une composante intrinsèque des infrastructures clouds (en terme d’elasticité principalement), et elle marque la frontière entre ce qui est de la responsabilité du fournisseur et celle du client.

Ainsi, le niveau hyperviseur (qui est de la responsabilité du fournisseur) sépare la partie matérielle (également de la responsabilité du fournisseur), cachée du client, des services exposés et proposés au client dont la gestion est de sa responsabilité. En clair, le fournisseur doit s’assurer qu’il peut proposer des services fiables et conformes aux clients qui les gèrent selon leurs besoins.

Ce modèle de responsabilité partagée, cher à Amazon2, est pourtant fondamental dans l’usage du cloud pour toutes les questions relatives à la sécurité et à la conformité.

Catégorie « incidents »

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