Un ordinateur, c’est bien beau, mais c’est rien qu’une machine. Une machine avec des performances extraordinaires, dans son domaine, mais une machine quoi qu’on en dise : une machine répondant aux lois mathématiques (et donc à la logique mathématique).
Et ça, c’est pas rien !
Fondamentalement, un ordinateur est une machine de Türing. Vous avez beau miniaturiser, complexifier, paralléliser, accélérer, tout ce que vous voulez, mais un ordinateur n’est rien qu’un automate répondant de façon simple et prévisible (sauf panne) à l’action qui lui est demandée.
En anglais
Pour une fois je préfère le terme anglais, bien plus près de la réalité, pour désigner ces machines : computer. Lisons bien : un computer est un calculateur. Donc un ordinateur, ça calcule, point. Et en binaire en plus.
Transhumanisme
Une des grandes questions de l’époque où nous vivons est de savoir si un ordinateur peut transcender un humain, et dépasser la singularité tant redoutée (ou souhaitée par certains).
La singularité technologique est le point où les machines prennent le pas sur l’homme.
Incohérence
Toute machine de Türing peut être reproduite par une « machine de Türing universelle » ; l’univers des machines de Türing est complet, donc toute la production de ces machines fait partie d’un monde complet.
Or… notre monde est loin d’être « complet » : nos sacro-saintes mathématiques elles-mêmes (cf. théorème d’incomplétude de Gödel) ne sont pas complètes… On n’a donc pas espoir qu’une machine puisse traiter de l’ensemble des concepts mathématiques, qui eux même ne décrivent que partiellement notre monde…
Pas plus d’espoir du côté des ordinateurs, puisque le problème de l’arrêt d’un programme est indécidable : en gros, il est impossible d’être certain à l’avance de savoir si un programme va s’arrêter ou pas. Plus précisément il n’y a aucune méthode mathématique permettant d’avoir ce résultat à coup sûr : il y a bien sûr des programmes où on le sait, mais on sait désormais que dans certains cas… on ne le saura pas !