Archives de catégorie : Vie privée

Technologie humaine

Facebook n’a pas aimé le documentaire de Netflix sur son réseau social (the Social Network), et le fait savoir. Les réseaux sociaux sont une plaie. Certes ils ont des vertus mais conduisent aussi à de trop nombreux vices, en particulier lorsqu’on les associe au politiquement correct, une plaie venue des universités américaines. Et pour mieux combattre son ennemi, il faut le connaître.

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Big brother

Le thème n’est pas nouveau, mais entre les progrès techniques (technologiques), l’avènement du big data et autres joyeusetés, nous ne sommes pas près d’avoir la paix quant aux informations personnelles circulant en dehors de notre contrôle. En outre, les petits ruisseaux font les grandes rivières : avec la prolifération des données que nous produisons, il devient possible par inférence ou corrélation de déterminer une quantité énorme d’informations nouvelles et souvent inattendues.

Soyons anonymes

Et bien cela va être de plus en plus difficile. Dernier exemple que je viens de trouver : des chercheurs ont trouvé une technique permettant de déterminer la position d’un téléphone portable à partir d’informations a priori anonymes.

Conservons notre vie privée

Ça va devenir de plus en plus difficile (je me répète). Les applications les plus utilisées sont et seront la cible des autorités et des officines secrètes qui chercheront à savoir tout sur vous, pour des raisons commerciales, idéologiques, de sécurité1, etc.

Le cas Facebook

Voir aussi

Liens externes

Liens internes

Big data

Les grosses données sont des données nombreuses et volumineuses. Concept fumeux et marketing comme toujours, il n’en est pas moins vrai que l’augmentation des performances de stockage et de calcul posent de nouveaux problèmes de sécurité.

Technologie

D’où ça vient ?

Nous produisons de l’information depuis longtemps, bien avant le temps de l’informatique, mais la mémorisation (stockage) des informations (données) était limitée, tout comme leur analyse : il a fallu longtemps se contenter d’un support papier et de son cerveau !

Avec l’avènement de l’informatique, tout change : on peut à la fois stocker l’information et déléguer son traitement à une machine. Or plus on avance dans le temps, plus les capacités de stockage et d’analyse progressent, au point que certains usages qui nous paraissaient impossibles aux premiers temps de l’informatique sont maintenant à la porté d’un très grand nombre de personnes et d’entreprises.

Alors qu’autrefois, il fallait du matériel spécialisé, l’analyse de données est désormais possible avec du matériel standard. Ce qui relevait des capacités d’une organisation spécialisée est désormais possible à presque tout le monde, y compris des particuliers. Devenant grand public, le marketing inventa comme toujours un concept pour matérialiser cette évolution : le big data. L’analyse rapide de données en masse

Définition informatique formelle

Il n’y en a pas. Il y a plutôt certains critères qui font penser qu’on est dans une implémentation de big data :

  • Beaucoup de données, généralement non structurée ;
  • On utilise hadoop !
  • L’architecture est distribuée et parallélisée ;
  • On n’arrive pas à traiter les données avec une base de données classique ;
  • Règle des 3V : Volume, Variété, Vélocité des données et de leur analyse.

En résumé : en cherchant bien, n’importe quoi peut être big data.

Domaines

Pour n’en citer que quelques uns où l’analyse rapide de données en masse le big data est utilisé :

  • Ciblage publicitaire, suivi des consommateurs
  • Analyse comportementale
  • Lutte contre la fraude
  • Recherche (santé par exemple)
  • Détection et prévention des pannes de composants ou de systèmes failures

Les technologies en elles-mêmes

MapReduce

MapReduce est une technologie initiée par Google pour le traitement des données en masse. Les deux principales étapes sont :

  • Map : On transforme la donnée brute en format exploitable (genre clé-valeur), et on les prépare au traitement.
  • Reduce : On les traite effectivement, de façon statistique.

Hadoop

Hadoop est l’implémentation open source de MapReduce couplé à un système de fichiers distribué, HDFS. HDFS permet notamment de répliquer les données sur plusieurs noeuds pour éviter la perte de données, et la mise-à-jour est également interdite : elle s’effectue par la création d’un nouveau fichier.

D’autres technologies sont adossées à l’écosystème Hadoop :

  • Des bases de données spécialisées sont également employées, comme Hbase ou Cassandra, opérant un système de fichier HDFS (ou compatible) ;
  • Les requêtes sont générées en langage HiveQL ou Pig Latin ;
  • L’import/export de données vers des bases classiques se fait via Sqoop (Sql-to-hadoop) ;
  • Des composants de haut ou bas niveau, comme pour le machine learning (Mahout) ou l’intégration de logs (Flume).

Hive

Hive n’est ni plus ni moins qu’une infrastructure d’entrepôt de données (comme on disait dans le temps), mais basé sur les outils de type big data, comme HiveQL, HDFS, HBase, etc. Il est interopérable avec de nombreux outils de BI (Business Intelligence).

Autres technologies liées

  • Massively Parallel Processing (MPP), basé sur des appliances, permettant des requêtes SQL distribuées ;
  • NoSQL, bases non structurées privilégiant la disponibilité à la consistance (au sens SGBD), stockant sous les formes de clés/valeurs, documents, graphes, etc.
  • CAP Theorem : ?
  • NewSQL : ?

La liste ne saurait être limitative, surtout que l’hybridation des architectures est souvent pratiquée dans les entreprises.

En ai-je besoin ?

La plupart du temps : non. Mais ça fait chouette sur sa carte de visite (au niveau personnel ou entreprise). Mais s’il fallait réfléchir avant de mettre en oeuvre une technologie informatique, ça se saurait. S’il y a de nombreux cas d’usage où les technologies big data se justifient, de trop nombreuses organisations ne le font que pour être à la mode. Une des conséquences de cet engouement irréfléchi est la pénurie de statisticiens, appelés data scientists dans le domaine du big data, capables de tirer parti des données.

Comment rester anonyme ?

Big data et respect de la vie privée sont deux notions contradictoires : dans ce monde de données abondantes et déferlantes, il devient bien difficile de rester anonyme, pour deux grandes raisons :

  • D’abord parce que nous produisons de la donnée à ne plus savoir qu’en faire, en laissant partout un infinité de traces de nos activités (informatiques, ou non-informatiques mais mesurées ou reliées à des outils informatiques) ;
  • Parallèlement à cette production, les moyens de traitement sont désormais capables d’effectuer des rapprochements ou des corrélations dont on était incapable il y a peu.

Un exemple (théorique) de désanonymisation par corrélation

Cet exemple a été donné par une juriste de ma société, et il est très parlant. Imaginons qu’on dispose d’une vue partielle de l’ensemble des logs d’activité des bornes téléphoniques. Par partiel, j’entends qu’on dispose de données sur l’ensemble des bornes, sur une période suffisamment grande, mais anonymes a priori : on ne disposerait que de l’identité (l’emplacement) de la borne, la date précise (au moins à la minute) et l’identifiant des téléphones (genre IMEI). Un exemple simple de ligne pourrait être :

numéro de ligne ; identité/localisation borne ; date et heure ; IMEI

A prori rien de personnel. Ou plutôt rien que des données anonymes, car les identifiants techniques comme l’adresse IP, l’adresse MAC ou l’IMEI sont indirectement personnelles : les opérateurs disposent d’une base faisant le lien entre ces identifiants techniques et leurs clients. De ces informations brutes, on ne peut tirer aucune information personnelle. On suppose aussi qu’on ne dispose pas d’une base faisant un lien entre IMEI et les clients, bien sûr.

En premier lieu, on isolera toutes les données d’un IMEI, en supposant qu’il n’y ait qu’un seul utilisateur principal. On tracera vite une cartographie de la géographie de ses déplacements, et on trouvera vite l’adresse de son travail (les lieux où le téléphone se trouve durant les heures de travail) et celle de son domicile (aux autres heures), de façon statistique. Puis, à partir d’une annuaire classique, on cherchera sur les adresses proches de la localisation du domicile un premier ensemble de candidats potentiels.

Ensuite, on identifiera les entreprises présentes sur le lieu de travail. Là aussi des données facilement accessibles. Pour continuer, on cherchera sur les réseaux sociaux toutes les personnes de notre première liste de candidats travaillant pour une des sociétés de notre 2e liste, si possible en affinant par localisation.

Dans mon cas, je travaille sur un site de 5000 personnes et j’habite Paris ; or je n’ai jamais rencontré de collègue ou très peu près de mon domicile. Dans le pire des cas, une petite dizaine de personnes doivent à la fois travailler à proximité du lieu de travail et du domiciles identifiés par les logs bruts.

En continuant une corrélation un peu plus ciblée, on finit par donner une identité quasi-certaines à l’IMEI a priori anonyme. Et en repartant sur les logs, on finit par tracer une grande partie des activités de la personne. Merci à nos smartphones !

Après y avoir pensé en théorie, voici l’application pratique, rapportée par le New York Times !

Inférence

On peut déterminer des caractéristiques d’une personne sans rien lui demander. Il faut souvent un niveau un peu plus élevé d’informations, mais à peine. Imaginons qu’en plus des données précédentes, on dispose du niveau de signal (assez précis, quand même). Dans les toilettes hommes, je mets une borne wifi. Une autre est placée dans les toilettes femmes. Les téléphones vont interroger les bornes lorsqu’ils sont à proximité. On en déduit facilement le sexe du propriétaire d’un téléphone quand il se rend aux toilettes : le meilleur signal sera du côté où se trouve la personne !

On a donc ainsi déterminé le sexe d’une personne sans rien lui demander : c’est un mécanisme d’inférence.

Ok mais ça marche pas à tous les coups

Oui. Mais rapportons ça à l’échelle du temps, du volume exponentiel de données et de signaux que nous produisons.

Cherchons bien

Comme prévu, et comme prouvé, l’anonymisation est un art délicat !

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Smartphones

Nos smartphones sont-ils sûrs ? Je suis persuadé que la plupart des utilisateurs pensent que oui, particulièrement les afficionados d’Apple qui ont entendu dire (et donc sont persuadés) qu’iOS et Mac OS sont insensibles voire invulnérables aux virus et autres malwares.

Or malheureusement il n’en est rien, je renvoie iOS et Android dos-à-dos, surtout lorsque les utilisateurs débrident (débloquent) leur téléphone à des fins de personnalisation. A ce titre voici les principales, recensées par l’éditeur Checkpoint.

Je ne regarderai ici que le point de vue technique, et non fonctionnel, car nos smartphones sont nos pires ennemis au sujet de notre vie privée (et même professionnelle), en dévoilant par le biais de notre usage une énorme partie de notre vie.

Les menaces directes

Le jailbreak (ou débridage)

Cette opération consiste à faire sauter les contrôles de votre téléphone et de vous donner, consciemment ou non, un accès complet à celui-ci. Avec un niveau élevé de privilèges, vous pouvez devenir administrateur (= grand chef) de votre machine et y faire ce que vous voulez. En bien ou en mal. C’est amusant pour installer des applications qu’Apple a refusé. Donc ok vous pourrez personnaliser votre écran d’accueil et télécharger toutes les applications pornos que vous souhaitez (par exemple sur Cydia), mais rien n’arrêtera les programmes malveillants qui n’en demandent pas tant… D’abord ils pourront s’installer facilement, mais en plus ils pourront ensuite faire ce qu’ils veulent. Exemple : installer un RAT ou un outil cherchant à cacher que votre téléphone est jailbreaké

La prise de contrôle

Votre iPhone peut être totalement contrôlé par un inconnu, sans que vous ne le sachiez. Le principe est qu’une fois un iPhone jailbreaké, il devient possible d’installer tout et n’importe quoi dessus, et donc pas seulement les applications vérifiées par Apple sur son store. L’attaquant se débrouille pour installer son malware ou son RAT .

Les faux certificats

A quoi bon faire de faux certificats ? Pour tromper son monde ! Si un petit malin arrive à se faire passer pour une entreprise réputée qui publie de nombreuses applications légitimes sur le store d’Apple, il arrivera alors facilement à faire passer son programme à lui, voire à l’intégrer dans un programme légitime.
D’où l’importance de vérifier correctement les certificats, afin d’être sûr de qui les publie et les utilise. Cela peut représenter une somme de travail importante dans le cas des magasins d’applications, où des centaines d’applications sont publiées.

Les profils iOS malicieux

Le MITM du Wifi

Pfou, un titre incompréhensible au premier abord. Les attaques MITM consistent à ce qu’un tiers vienne se placer au milieu d’une conversation en principe sécurisée. Ce type d’attaque se voit sur les réseaux Wifi mal sécurisés (ou non sécurisés). On peut théoriquement éviter cela avec un utilisateur au faîte du sujet et très vigilant. Et disposant d’un smartphone qui lui permette de contrôler visuellement certains éléments (comme les certificats).

Les webkits

Les webkits ne sont pas de méchants programmes : ce sont des outils que les navigateurs internet utilisent pour construire visuellement le résultat de votre navigation (afficher et positionner le texte, les images, etc.). Très utilisés, la moindre faille est critique. Une d’entre elles permettait, par exemple, d’effectuer le jailbreak de son iPhone rien qu’en visitant une page web spécialement construite à cet effet.

Attaques 0-day

Pour moi, un 0-day (ou faille 0-day) est une faille non corrigée dans une application. Qu’elle soit connue ou pas importe peu.
Une attaque 0-day est une attaque utilisant… une faille 0-day. Pourquoi est-grave ? Voir ci-dessus : parce qu’elle est non corrigée. Donc un petit malin se sert de cette faille, et personne ne peut l’arrêter. Il existe un commerce de ces failles : la cybercriminalité est devenue une industrie.

Les risques indirects

La plupart des fabricants de smartphones proposent des services de stockage en ligne. Il faut garder à l’esprit qu’ils sont souvent opérés par des tiers, et que leur mise en œuvre peut être plus ou moins bien faite, sans compter les risques inhérents à l’usage de services en ligne. Savez-vous par exemple qu’Apple utilise Amazon (AWS), Microsoft (Azure) ou Google (GCP) pour son service iCloud1 ?

Qui qui est le mieux ? iOS ou Android ?

Checkpoint ne mentionne pas pour Android les webkits (je ne vois pas pourquoi) ni les profils iOS malicieux (là j’ai une petite idée). Sinon, à défaut d’être identiquement exploitées (d’un point de vue purement technique), les menaces sont très similaires d’un point de vue conceptuel. La pomme n’est pas plus sûre que les bonbons.

Toutefois, certaines caractéristiques desservent Android, comme par exemple le nombre d’applications publiées (supérieur à iOS2), le fractionnement des versions du système d’exploitation et l’ouverture complète du système qui permet aux constructeurs et opérateurs de proposer des services et des programmes dont le niveau de sécurité peut être très hétérogène. Quand à la maintenance des programmes et versions d’OS, elle est à la main des mêmes constructeurs et opérateurs, donc la rigueur de gestion diffère (quand il n’y a pas carrément d’impossibilité technique à prendre en compte certains correctifs de sécurité).

Enfin, il est très facile sous Android de se connecter à des magasins d’applications non contrôlés, portes ouvertes aux programmes malveillants.

Les menaces sur Android

Liens utiles et articles liés

CNIL

Sujet intéressant ! Les mentions légales de ce site sont ici.

Charte des contrôles de la CNIL

Les mentions légales

https://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/vosdroits/F31228

Les cookies traceurs

Que dit la loi ? https://www.cnil.fr/fr/cookies-traceurs-que-dit-la-loi

Voir aussi https://github.com/LINCnil/CookieViz/releases pour les cookies !

Liens utiles

https://www.cnil.fr/fr/modeles/courrier

GnuPG

GnuPG est un système de chiffrement (ou cryptosystème) indépendant des grands acteurs de la sécurité et de la surveillance (lesquels se confondent parfois). Il se base sur l’utilisation de clés de chiffrement asymétriques, ce qui permet de les échanger plus facilement.

Principes

A quoi ça sert un crypto-machin ?

Ça sert à masquer vos très chères données à nos très chers GAFA et autres acteurs du web et de l’internet. Accessoirement, Mme Michu ne pourra pas non plus lire ce que vous échangez avec vos correspondants.

En gros, vous créez une paire de clés de chiffrement qui vous seront associée à vous personnellement. Un des clés sera publique, l’autre sera privée ; elles vous permettront de chiffrer vos données ou vos mails. La clé publique pourra et devra être diffusée partout, et la clé privée devra rester secrète et donc, au contraire, être la plus cachée possible. Le gros inconvénient est que lorsqu’on perd sa clé privée, et bien c’est foutu, ça marche plus ! Il n’y a plus qu’à en recréer une, et diffuser la nouvelle clé auprès de vos correspondants, car il n’existe aucun moyen de la récupérer.

Comment ça s’installe ?

Sur les systèmes Linux, les outils nécessaires sont généralement installés par défaut. Après, le plus important est de stocker la clé privée en lieu sûr. La première opération à réaliser est la génération d’une paire de clés avec la commande --gen-key :

gpg --gen-key

On aura besoin durant cette procédure de disposer d’une quantité d’aléa (ou entropie) suffisante. Afin de voir l’entropie disponible sur un système Linux, on peut utiliser la commande suivante1 :

watch cat /proc/sys/kernel/random/entropy_avail

S’il vous en manque, il peut être judicieux d’utiliser le package rng-tools (sur Ubuntu).

apt-get install -y rng-tools

Pour générer un peu d’entropie supplémentaire, on peut utiliser la commande suivante :

/usr/sbin/rngd -r /dev/urandom

La seconde mesure consiste à générer un certificat de révocation pour toute une nouvelle paire de clés. La raison de procéder ainsi est qu’il vous faut disposer de la clé privée pour générer son certificat de révocation. Générer le certificat de révocation le plus tôt possible vous met à l’abri de l’oubli de votre clef. Vous devrez bien sûr conserver ce certificat à l’abri. En outre, il doit rester facile et rapide de révoquer une clé, en cas de compromission.

Comment ça marche pour chiffrer/déchiffrer ?

Pour chiffrer :

gpg -e destinataire [message]

Pour déchiffrer :

gpg [-d] [message]

Et pour signer ?

Pour signer et chiffrer un message, la syntaxe complète est :

gpg [-u expéditeur] [-r destinataire] [--armor] --sign --encrypt [message]

On peut faire un chouïa plus simple, pour signer un message avec l’identité par défaut de votre trousseau de clé :

gpg --sign|--clearsign|--detach-sign [message]

L’option --sign vous construit un fichier .gpg illisible, --clearsign produit un fichier au format texte avec le contenu en clair suivi de la signature, et enfin --detach-sign ne fournit que la signature dans un fichier .sig. Ajoutez l’option --armor pour avoir un fichier signature en clair, suffixé par .asc. Si vous prenez l’option --clearsign, cela vous construira un fichier de type :

root@rasp-janiko:/jean/test# cat essai.txt.asc 
-----BEGIN PGP SIGNED MESSAGE-----
Hash: SHA1
Ceci est un test.
-----BEGIN PGP SIGNATURE-----
Version: GnuPG v1.4.12 (GNU/Linux)
iQEcBAEBAgAGBQJV+WSgAAoJEN+s4kEe3i4xT6AH/RlkQZyQQ5XkdGmIQGgk8H6h
C8zK7/RO1XzzP4xyqA59yHfgPgwGJ9PASaaUlOHgLcIbbiTRTrow8ZIPNhBdF4fC
gEvZfu9p27X6SXXRa/94Lt1uIHDVFhtzWf9YNoytToxRSIf/CvPpTXcHPbnYP7YD
Gwdz+Qxz8u2vhKJKLk4uXHgJb97IvsgoSfpb7e7TMMqCRIKV2S6T1LyouW+Tyy1Y
ZerF5rGIWle2rYVQoM5ujuM77q/XaxAZyGQ7fp5rndBSVMBWptK5W9k8Ji4vhCqa
FqhVdzTvq+DwmsjigCUtLk9uxSdqBhNQ+xb3sSRlyXG1PmnQtigXlUnUs/wBVds=
=t6tc
-----END PGP SIGNATURE-----

Pour vérifier la signature, il suffit de taper :

gpg --verify [message]

Si tout va bien, vous aurez :

root@rasp-janiko:/jean/test# gpg --verify essai.txt.asc 
gpg: Signature faite le mer. 16 sept. 2015 14:46:24 CEST avec la clef RSA d'identifiant 1EDE2E31
gpg: Bonne signature de « Jean GEBAROWSKI (statodynamicien) <jean@geba.fr> » </jean@geba.fr>

Et si la signature est mauvaise ou que le fichier est modifié :

root@rasp-janiko:/jean/test# gpg --verify essai.txt.asc 
gpg: Signature faite le mer. 16 sept. 2015 14:46:24 CEST avec la clef RSA d'identifiant 1EDE2E31
gpg: MAUVAISE signature de « Jean GEBAROWSKI (statodynamicien) <jean@geba.fr> » </jean@geba.fr>

Ce qu’il faut vérifier

Comme toujours, ça ne sert à rien d’utiliser des moyens sûrs si on ne vérifie pas leur validité. Quand on reçoit une alerte sur un certificat, il ne faut pas cliquer sur OK sans réfléchir. Pour les clés PGP, on a vu des tentatives d’usurpation reposant sur l’identifiant court (ou short id), qui peut parfois être dupliqué ! Donc en utilisant et/ou important des clés, il ne faut pas de limiter à cet identifiant mais aussi vérifier l’adresse mail23

Où vérifier ?

Le réseau SKS Keyserver (Synchronizing Key Server) a été historiquement le principal système de distribution des clés publiques. Le réseau SKS est en déclin (relatif) car il est vulnérable à des attaques comme l’empoisonnement de clés (« key poisoning »). On a, par exemple :

Sinon vous pouvez vous tourner vers :

  • keys.openpgp.org qui s’est modernisé, et qui est intégré par défaut dans plusieurs outils GPG.

Pour importer une clé :

gpg --keyserver hkps://keys.openpgp.org --recv-keys

Outils et sites utiles

Site officiel

Failles

Une faille a été découverte en mai 20184 dans de nombreux outils de messagerie ou dans leurs plugins mettant en oeuvre PGP et S/MIME. Il s’agirait plus d’une mauvaise implémentation de ces protocoles dans les clients de messagerie que d’autre chose, mais le résultat est le même : il y a danger, même sil l’exploitation n’est pas triviale5.

Le seul conseil pour l’instant est de désactiver le déchiffrement automatique des messages dans les clients de messagerie concernés (tels que Outlook, Thunderbird, Apple Mail, etc.) en supprimant les clés qui y sont stockés, et de désactiver l’affichage HTML. Le déchiffrement ne doit être effectué que dans une application tierce, jusqu’à production du correctif.

Une autre faille a été mise au jour en juin 20186 permettant d’usurper n’importe quelle signature, ce qui est gênant. La version 2.2.8 de GnuPG corrige le tir de cette anomalie qui existait depuis très longtemps, apparemment !

Filoutage

Une page spéciale est consacrée au phishing (ou en français « hameçonnage », mais c’est pas très joli). Il s’agit d’une menace classique mais très répandue.

Il s’agit d’un procédé dont le but est de vous faire avouer vos codes secrets (mot de passe) ou vos coordonnées bancaires en se faisant passer pour un mail officiel.

Principe

On vous envoie un mail qui imite ceux de l’organisme visé (une banque ou un site marchand en général) qui vous incite à resaisir vos mots de passe, sous un (fallacieux) prétexte de mise-à-jour de sécurité ou n’importe quoi d’autre. Pour cela, le mail contient un lien web sur lequel vous devez cliquer pour resaisir votre mot de passe. Or ce lien web vous envoie vers un faux site lui aussi semblable au site officiel, mais ce faux site n’a d’autre but que de stocker vos codes secrets…

Soyez extrêment vigilants !

Quelques indices doivent vous mettre la puce à l’oreille…

Le message n’est pas en français ou est dans un français approximatif : les organismes officiels et les banques français communiquent souvent en français et le texte est souvent lu, relu et vérifié… Le message vous incite à ressaisir votre mot de passe : à ma connaissance, aucune application informatique sérieuse n’a besoin qu’on ressaisisse des données (surtout un mot de passe !) suite à une mise-à-jour ni même suite à un piratage… Il n’y a que pour des petits sites web amateurs ou des informaticiens de (très) bas étage que des données sont perdues. Sinon les sauvegardes et les procédures sérieuses de test empêchent ce genre de problème. Le lien proposé ne correspond pas à ce qui est affiché : on vous affiche un lien avec un texte qui semble sérieux, mais en passant la souris par dessus, on peut voir l’adresse réelle vers où le lien vous dirige, en regardant en bas de votre navigateur.

Qu’est-ce qu’un « faux » lien web ?

Ça n’est pas à proprement parler un faux lien, c’est juste que naturellement on a tendance à croire ce qu’on voit. Il est également habituel sur les sites web que le texte affiché corresponde au lien vers lequel on est redirigé.

Exemple : secu.si

Passez votre souris par dessus le texte, et regardez en bas de votre navigateur : vous allez voir (tout en bas) l’adresse vers laquelle vous êtes redirigé. J’ai écrit cette page web de manière à ce que le texte de la page et l’adresse du lien soient les mêmes.

Mais tout ceci n’est pas obligatoire : rien n’empêche d’afficher un texte qui ne soit pas l’adresse du site mais un texte en clair…

Mais là où ça devient dangereux c’est quand des petits malins affichent un texte qui semble être une adresse web et qu’ils vous redirigent vers une autre adresse ! Ils jouent sur notre habitude que le lien web correspond très souvent au texte affiché. Rien de plus… Ci-dessous, vous avez un exemple qui vous permet de mettre ce que vous voulez comme texte. Et vous verrez que vous ne serez pas du tout dirigé vers le site que vous afficherez…

Une autre forme de filoutage, plus perverse : l’homographie. Ici, l’adresse semble correcte, visuellement, mais ce n’est qu’une apparence trompeuse, jouant sur la diversité des alphabets mondiaux et leur représentation graphique, parfois équivoque.

Les parades

  • Le bon sens
  • Taper soi-même l’url

L’évolution

Les attaques informatiques ciblent de plus en plus les utilisateurs, puisque les infrastructures sont de plus en plus sécurisées : il devient donc difficile d’attaquer directement les machines, donc on passe par l’utilisateur qui est faillible, et dont le niveau de vigilance ne peut être constant.

Il faut s’attendre (cf. tendances 2020) à ce que les mails soient de mieux en mieux écrits, comme dans le cas d’une attaque contre les Nations Unies1 début 2020.

Outils

DNS

Le protocole DNS permet de connaître l’adresse réelle d’un serveur web. Plus précisément cela transforme le nom de domaine inclus dans une URL (adresse symbolique du genre https://secu.si) en adresse technique (adresse IP).

Pour cela, de très nombreux serveurs se répartissent la tâche sur toute la planète web. Pour des raisons d’efficacité, nous nous retrouvons souvent connectés directement à un serveur géré par notre fournisseur d’accès internet. Rien de bien fameux, sauf que les fournisseurs d’accès gardent souvent des traces, pour leur usage propre ou parce qu’on leur demande1.

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Tor Onion Routing

Tor est l’implémentation d’un réseau en oignon. Une des caractéristiques principales de ce réseau est d’avoir une typologie de réseau maillée (chaque hôte est connecté pair à pair, sans hiérarchie), dont l’objet principal est de préserver au maximum l’anonymat des utilisateurs.

Génèse

Étonnamment, le projet a été initié par… l’armée américaine (l’US Naval Research Laboratory, ou NRL). Sans rentrer dans les détails techniques, Tor est une surcouche (« overlay ») d’internet permettant l’usage de services de façon anonyme. Cela inclut :

  • La navigation web, via un navigateur dédié (Tor Browser, basé sur Firefox, pour les PC ; Orbot sur Android) ;
  • La messagerie (Tor Messenger).

Plusieurs autres outils ont été créés dans le but principal d’assurer techniquement le bon fonctionnement du réseau.

Le réseau est géré et maintenu via une fondation (au sens américain), The Tor Project Inc., dont le conseil d’administration comprend des membres éminents de la communauté cryptographique (comme Bruce Schneier). Le financement est au moins partiellement public1, ce qui fait en pratique que le gouvernement américain cherche à la fois à aider le projet Tor (via la fondation) mais aussi à y trouver des vulnérabilités via ses différentes agences (dont la NSA).

Principe

Les paquets ne circulent pas directement et en clair entre l’utilisateur et le service final (par exemple le site web destination). Chaque paquet passera par un minimum de trois nœuds différents et sera chiffré par plusieurs clés. Chaque nœud ne connaît que son prédécesseur et son successeur.

Seules les informations nécessaires un transit du paquet sont déchiffrées au niveau d’un nœud : on épluche ainsi le paquet d’une couche à chaque nœud, afin de le passer au suivant, mais sans déchiffrer le coeur du paquet qui ne sera déchiffré qu’une fois arrivé à sa destination finale.

Attaque de Tor

Comme tout système informatique, Tor est potentiellement vulnérable. On peut chercher à compromettre le navigateur (spécifique, donc), ou le nœud final (nœud de sortie) qui est le plus intéressant. Apparemment, cela a déjà été fait2.

Sources

  • https://tor.eff.org/
  • https://www.nrl.navy.mil/itd/chacs/sites/www.nrl.navy.mil.itd.chacs/files/pdfs/Dingledine%20etal2004.pdf
  • Affaire Appelbaum : https://blog.torproject.org/tor-project-elects-new-board-directors
  • http://libertygb2nyeyay.onion/lh-services-state-fr.html

Appareils mobiles

Que vous soyez geek ou pas, la technologie fait partie de votre quotidien. Avec l’essor des smartphones hier et des tablettes aujourd’hui, les risques liés à la mobilité sont désormais un enjeu majeur de la sécurité des systèmes d’information.

Cette tendance est renforcée par l’arrivée en entreprise des terminaux personnels : il est en effet très tentant de synchroniser son smartphone, consulter son agenda sur sa tablette ou connecter sa clé USB sur son PC professionnel. Or ces équipements personnels, non maîtrisés par l’entreprise, peuvent induire un risque de compromission du SI ou de fuite d’information, parfois à l’insu de l’utilisateur.

Domaine personnel

Je sais tout de vous

Ce risque est indirectement lié à votre usage : vous laissez des tonnes d’informations sur vous et sur ce que vous faites en utilisant votre smartphone. Vous en laissez non seulement quand vous activez les options de géolocalisation, mais aussi en laissant d’autres types de données remonter vers l’opérateur, le fournisseur du système d’exploitation ou les éditeurs de logiciels.

Google peut par exemple vous localiser sans que vous donniez votre consentement pour la géolocalisation : pour cela, il utilise d’autres données telles que votre activité sur le web1. Certains petits malins sont également des spécialistes pour brouiller les pistes et forcer certains réglages par défaut en les noyant dans la masse2 (NB : il n’y a aucune contrepèterie dans cette phrase). Facebook en a fait sa spécialité.

Milieu professionnel

Quels sont les risques ?

Ces terminaux personnels sont le plus souvent non maîtrisés par l’entreprise, et deviennent de fait un nouveau facteur de risque et notamment de fuite d’informations, si l’entreprise n’a pas mis des mesures de protection adaptées à cette usage. Si les agents logiciels de protection et les antivirus sont entrés dans les mœurs pour ce qui est des ordinateurs fixes, la plupart des utilisateurs de Smartphones n’ont pas conscience de la nécessité de se protéger sur un appareil mobile.

Pourtant, comme tout dispositif informatique, les appareils mobiles sont vulnérables aux programmes malveillants (vers, virus, troyens…). De nombreux analystes pensent qu’avec l’usage accru de ces terminaux mobiles, cette menace va s’accentuer3, et le risque de compromission du SI devient alors réel si ces appareils lui sont connectés ou si des données confidentielles de l’entreprise sont accessibles. Les données personnelles ou l’usage du mobile sont également des cibles soit de ransomwares4 soit de siphonage (comme par exemple les informations de connexion aux sites bancaires).

De plus, par leur nature même, les Smartphones, tablettes, PC Portables et clés USB sont plus exposés au risque de vol, ou tout simplement de perte. Le risque de fuite d’information devient alors considérable s’il n’existe pas de dispositif de chiffrement des données, ou d’effacement et/ou blocage à distance des appareils perdus ou volés.

Et le BYOD ?

Il existe certains cas d’usage de Bring Your Own Device (ou BYOD, qui est l’utilisation par le collaborateur de son terminal mobile personnel en tant qu’outil professionnel) au sein de son entreprise. L’utilisateur dispose donc d’un appareil personnel mais qui est souvent maîtrisé par l’entreprise (pour la partie « usage professionnel »). A DEVELOPPER

Des exemples de menaces déjà existantes

Trend estime que 25% des programmes malveillants sur mobile (en 2012) ont pour objet de dérober des données personnelles ou confidentielles, allant du carnet d’adresses jusqu’aux SMS reçus (comme par exemple les codes de confirmation pour certaines transactions bancaires) ! Zeus, un troyen très dangereux et très répandu sur Windows,  possède déjà des variantes pour BlackBerry5 et Android. Et les futures attaques ne manqueront pas d’exploiter les technologies embarquées sur ces matériels (GPS, caméra, NFC…) ! OBSOLETE

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