Archives de catégorie : Concepts

La catégorie concepts regroupe les généralités utiles en sécurité des SI et parfois d’autres plus globales à l’informatique, mais ayant un sens ou un intérêt particuliers en SSI.

FIDO

FIDO est une alliance créée (en 2012) à l’origine par PayPal et quelques autres acteurs afin d’essayer d’établir un protocole d’authentification sans mot de passe.

Dès 2013, Google, Yubico et NXP1 s’y joignent pour répondre à une problématique forte chez Google de lutte contre le phishing. Pour cela, l’industrie avait besoin d’un standard pour une authentification « forte », et très vite l’idée d’un facteur matériel a été présentée par ces acteurs, avec un protocole ouvert et donc utilisable par tous.

L’acronyme FIDO correspond à Fast IDentity Online, ce qui souligne bien l’orientation web des protocoles. Les grandes étapes historiques de cette alliance sont ici.

FIDO « 1 »

Le besoin initial était de renforcer l’authentification sur des services web ; il était donc naturel d’introduire un second facteur en complément du mot de passe. Fin 2014, les normes FIDO UAF et FIDO U2F sont publiées simultanément.

Premiers protocoles

UAF

UAF correspond à Universal Authentication Framework, qui propose un protocole d’authentification sans mot de passe, à base de cryptographie.

U2F

U2F est la norme concernant le second facteur d’authentification, ou Universal 2nd Factor en anglais, également à base de cryptographie.

A quoi ça sert ?

Grâce à ces normes, on garantit la valeur de l’authentification puisqu’on sait comment cette dernière est établie. Garantir ne signifie pas que l’authentification est parfaite mais qu’on en connaît les mécanismes, et qu’on peut ainsi gérer correctement le risque associé.

Certification

En bonus, une certification peut ainsi être réalisée sur les dispositifs concernés : en utilisant un dispositif FIDO, on sait donc parfaitement comment ce dernier fonctionne. Par la suite, les travaux concernant la certification vont continuer pour suivre l’évolution des technologies et l’accompagner.

La suite

Des travaux viendront compléter ces premières normes, en standardisant les échanges via Bluetooth et NFC, en incluant la biométrie, etc.

FIDO2

En 2016, l’alliance poursuit son travail avec un objectif ambitieux, à savoir créer une norme reconnue pour l’authentification forte sur internet (sur le web).

Pour cela, l’alliance pouvait se baser sur les travaux de la première norme et en 2018 le protocole fut intégré comme candidate recommandation par le W3C, ouvrant la porte à la reconnaissance en tant que standard international de ce qui était en train de devenir FIDO2.

FIDO2 vs. webAuthn

FIDO2 est un ensemble de spécifications, comprenant deux parties :

  • webAuthn qui est une ensemble de spécifications du W3C, dont le but est d’établir des standards pour le Web ;
  • CATP qui est un ensemble de spécifications de l’alliance FIDO décrivant un protocole d’authentification entre un client et un dispositif d’authentification communiquant via USB, Bluetooth ou NFC.

Les avantages selon FIDO

Sécurité

Sécurité

FIDO utilise un mécanisme cryptographique pour assurer l’authentification à un site. Chaque authentifiant est unique pour chaque site, le secret ne quittant jamais le dispositif FIDO.

Facilité d’utilisation

Facilité d’utilisation

La facilité d’utilisation provient du dispositif FIDO lui-même, qui gère la partie cryptographique avec le site web. L’authentification sur le dispositif lui-même peut être celui que le client désire (parmi ce qui existe), et est réalisée localement, sans échange avec le serveur web.

Types d’authentification pris en charge

FIDO versions 1 et 2 permettent plusieurs types d’authentification, en combinant les différentes possibilités. En ce ce qui concerne FIDO2 :

  • Un seul facteur : identité + identifiant (« credential ») FIDO2
  • Second facteur (complément du 1er) : identité + mot de passe + identifiant FIDO2
  • Un seul facteur, sans mot de passe : clé cryptographique (« resident key ») FIDO2 stockée sur le dispositif FIDO2
  • Deux facteurs (MFA) « sans mot de passe » : clé cryptographique FIDO2 + code PIN

Les dispositifs FIDO2 sont également rétro-compatibles avec l’authentification FIDO U2F :

  • Un seul facteur : identité + identifiant FIDO U2F
  • Second facteur: identité + mot de passe + identifiant FIDO2 U2F

Points clés

  • Les identifiants FIDO2 sont basés sur une paire de clé cryptographique de type asymétrique.
  • Le fournisseur d’identité (« identity provider », ou IdP) valide l’identité de l’utilisateur et associe une clé publique FIDO2 à un compte utilisateur (phase d’enregistrement, souvent appelée improprement enrolement en français).
  • L’identifiant (« credential ») FIDO2 peut être généré sur un support matériel (clé physique, smartphone, PC portable…) ou par logiciel, selon la politique choisie.
  • L’authentification utilise une clé cryptographique liée au dispositif d’authentification et, en option, un autre facteur qui peut être de type « ce que je sais » (code PIN) ou « ce que je suis » (biométrie). Cet identifiant complémentaire (PIN ou biométrie) n’est pas diffusé entre les dispositifs d’authentification et n’est pas partagé avec aucun serveur. Il est stocké uniquement sur le dispositif d’authentification.
  • La clé privée de l’utilisateur (de la paire de clé asymétrique) ne quitte jamais le dispositif d’authentification. Le serveur d’authentification ne conserve que la clé publique associée au compte de l’utilisateur durant la phase d’enregistrement.
  • La saisie du code PIN, la présentation de la biométrie, ou l’appui sur le bouton présent sur le dispositif sert à débloquer la clé privée afin de signer cryptographiquement les données envoyées au fournisseur d’identité dans l’assertion. Les données signées contiennent également l’indication d’utilisation ou non d’un code PIN ou de la biométrie. La demande d’authentification se poursuit à partir du moment que le fournisseur d’identité a vérifié l’assertion d’authentification.

Hello ?

Sources

Sujets connexes

Authentification web

A regarder :

  1. La théorie, l’alliance
  2. Principes, programmes, working Groups
  3. L’architecture
  4. Sécurité du stockage
  5. Versus biométrie
  6. Inter-opérabilité
  7. Développements, API

Attaques 2FA

Autres ressources

Commandes utiles

openssl

Voici quelques commandes utiles. Sauf indication contraire, c’est du Linux 😉 mais ça marche quasiment de la même façon sous Windows.

openSSL est un outil open source très répandu qui offre un très grand nombre de fonctions utiles pour la mise en oeuvre de SSL. Voici quelques exemples d’utilisation.

Pour récupérer le certificat présenté par un site :

openssl s_client -connect nom_du_site:443 -showcerts

Pour afficher en clair le contenu d’un certificat X.509 :

openssl x509 -in nom_fichier_certificat -text

Debugging de connexion SSL

openssl s_client -state -nbio -debug -connect ...

Pour afficher la clé publique d’un certificat :

openssl x509 -pubkey -noout -in nom_fichier_certificat

Pour afficher la clé publique en format utile pour une connexion SSH avec clé :

 ssh-keygen -y -f nom_fichier_cerificat

Pour la clé privée :

openssl pkcs12 -in fichier.pfx -nocerts -out fichier.key -nodes
openssl rsa -in fichier.key -out clepriv.key

A passer ensuite dans la moulinette PuTTY KeyGen pour transformer tout ça en format utilisable par PuTTY…

Convert PEM files

PEM to DER

openssl x509 -outform der -in certificate.pem -out certificate.der 

PEM to P7B

openssl crl2pkcs7 -nocrl -certfile certificate.cer -out certificate.p7b -certfile CACert.cer 

PEM to PFX

openssl pkcs12 -export -out certificate.pfx -inkey privateKey.key -in certificate.crt -certfile CACert.crt 

Convert P7B files

P7B to PEM

openssl pkcs7 -print_certs -in certificate.p7b -out certificate.cer 

P7B to PFX

openssl pkcs7 -print_certs -in certificate.p7b -out certificate.cer openssl pkcs12 -export -in certificate.cer -inkey privateKey.key -out certificate.pfx -certfile CACert.cer 

Convert PFX files

PFX to PEM (extraction du certificat)

openssl pkcs12 -in certificate.pfx -out certificate.cer -nodes

PFX to PEM (extraction de la clé privée)

openssl pkcs12 -in certificate.pfx -nocerts -out cle.pem -nodes

Convert DER files

DER to PEM

openssl x509 -inform der -in certificate.cer -out certificate.pem

Sources

git

Pour utiliser git avec token d’authentification, il faut indiquer ce token dans l’URL des push.

git remote set-url origin "https://USER:TOKEN@gitlab.com/user/projet.git"

BitLocker

Récupération des informations sur un volume donné :

manage-bde –protectors –get [volume]

Création d’un fichier package de clé, sur un id récupéré par la commande ci-dessus :

manage-bde -KeyPackage C: -id "{id}" -path "f:\Folder" 

Réseau

Windows

ipconfig /displaydns 
tracert 
netsh

Linux

Pour arrêter et redémarrer une interface (afin de prendre en compte les changements de paramétrage).

ifconfig eth0 down
ifconfig eth0 up 

Autres commandes :

route -n

Windows

Mesure de performances Win10

Voir aussi

Serverless functions

Principe

Les principe des serverless functions (fonctions sans serveur) consiste à mettre à disposition, pour un client, un environnement d’exécution géré par l’hébergeur (et non par le client) permettant de faire tourner un script ou programme ayant une durée de vie assez courte, par exemple en réponse à un événement quelconque.

Continuer la lecture

Mot de passe

Le mot de passe est un élément extrêmement sensible dans la chaîne de la sécurité. C’est le point faible le plus souvent rencontré et, forcément, le plus souvent utilisé pour les piratages et les actes malveillants. Il ne sert à rien de sécuriser sa connexion SSH si vous laissez un mot de passe faible…

On s’en débarrasse bientôt ?

Euh non. Nul ne peut prédire l’avenir, mais tout comme on nous promet depuis 30 ans des merveilles de l’intelligence artificielle, on nous annonce depuis des années la fin du mot de passe. J’attends toujours. Ca devient drôle quand on voit des articles entiers consacré au sujet, et se terminer de façon sibylline1 en disant qu’il faudra peut-être le garder en secours. On ne sait jamais, on n’est jamais trop prudent.

Pot de Masse : grands principes

Trois principes forts :

  • Tous les utilisateurs (ayant des privilèges élevés, et donc a minima le user root) doivent avoir un mot de passe fort.
  • Aucun utilisateur ne doit pouvoir se connecter au système sans mot de passe, et encore une fois l’idéal est que tout utilisateur ait un mot de passe fort.
  • Un mot de passe doit rester secret.

Inutile de compter sur la biométrie pour remplacer les mots de passe ; quand à une alternative sérieuse et crédible, je n’en connais pas aujourd’hui.

Autre recommandation très utile : utiliser un gestionnaire de mots de passe (de codes secrets) éprouvé et réputé, comme KeePass.

C’est quoi un mot de passe fort ?

C’est un mot de passe difficile à trouver. Mais encore ?

  • Un mot de passe ayant au moins 8 caractères de long (c’est un minimum), voire plus ;
  • Il ne doit pas contenir de mot du dictionnaire, de nom propre ou facile à deviner ;
  • Il doit contenir des caractères, des chiffres, de majuscules, des minuscules ;
  • Il faut utiliser des caractères spéciaux si c’est possible (genre * ! ; ? _ ç ou ce que vous voulez) ;
  • Ne doit avoir aucun rapport avec le site, avec l’auteur du site, etc ; par exemple, n’utilisez pas le nom de votre chat ou chien, votre date de naissance, votre surnom ;

Exemple de bon mot de passe : Zs01_A!rt

Exemple de mauvais mot de passe : sitejean, 23051991 (ma date de naissance), motdepassesecure, adminpwd, …

Ça n’est pas parce que le mot de passe est long que la protection est assurée : il faut à la fois une certaine longueur mais il faut aussi de la complexité. Mine de rien, ça suffit à se protéger d’une bonne partie des attaques sans trop se casser la tête. Ça vaut le coup de faire ce petit effort, non ?

Faut-il changer régulièrement son mot de passe ?

Pas si évident que ça. Par exemple, si vous êtes au bureau et que la politique de sécurité de votre entreprise vous oblige à changer régulièrement votre mot de passe, on induit un risque dérivé : celui que vous écriviez votre mot de passe sur un bout de papier (car vous finissez par oublier votre mot de passe tellement vous le changez souvent) ; même rangé dans un tiroir, l’accès à ce précieux sésame restera d’une facilité infinie. Donc il vaut parfois mieux un bon mot de passe, respectant les principes ci-dessus, et qui n’apparaisse que dans votre tête !

Idéalement, il ne faut changer son mot de passe que s’il a été compromis, ou si on suspecte qu’il a été compromis2, mais on ne le sait pas toujours.

Comment savoir si mon mot de passe est compromis ?

Bêtement : s’il est dans le top 25 des mots de passe les plus utilisés, laissez tomber. Sinon, un site tente d’agréger tous les mots de passe issus de fuites de données connues (cf ci-dessous), et s’il est impossible que le site soit exhaustif, on peut être sûr que si son mot de passe y figure, c’est mort…

Une initiative intéressante

Troy Hunt a eu l’idée de compiler un maximum de mots de passe ayant été exfiltré au cours du temps3, en les regroupant dans une base unique. Ainsi, il est facile de savoir si son mot de passe est à risque, car s’il est apparu quelque part, il y a fort à parier qu’il sera testé en priorité par des pirates.

Un outil4 exploite également cette base : 1password. Je ne connais pas la qualité de cet outil, mais ça peut être également utile.

Comment retenir un mot de passe complexe ?

En ne le changeant que rarement (cf paragraphe précédent, en respectant les restrictions d’usage), ou en le construisant selon une méthode souvent recommandée : chaque caractère est l’initiale des mots d’une phrase.

Exemple 1 : MFp?KilB2 (traduction : Mon Film préféré ? Kill Bill 2)

Exemple 2 : g1so210L (traduction façon SMS : j’ai un seau de 10 litres)

Après il faut jouer avec les majuscules/minuscules, etc. A vous de voir si ça peut vous faciliter la vie. Moi j’avoue ne pas m’en servir, mais l’essentiel est de trouver ce qui vous convient le mieux.

Le fameux mot de passe par défaut

  • https://news.sophos.com/fr-fr/2018/03/29/mots-de-passe-par-defaut-objets-connectes-sur-google/

Mot de passe sous Windows

What Happens When you Type Your Password into Windows? (syfuhs.net)

Au sujet des attaques

Quelques attaque amusantes

  • L’usage de la caméra intégrée aux PC portables pour regarder votre frappe clavier ;
  • Les keyloggers (enregistreurs de frappe) ;
  • Plus rigolo : l’analyse de nos traces thermiques. Pas forcément très fiable, mais peut être réalisée sans accès logique à la machine, ni accès physique direct, ni même être réalisée exactement au moment de la frappe : il suffit d’une caméra thermique. Cependant, les scénarios d’attaque sont limités.

Quelques types d’attaque

  • L’attaque par force brute consiste à tester une grande quantité de mot de passe sur un même compte. Elle est facile à détecter et à contenir (en limitant le nombre de tentatives dans un laps de temps donné), à condition d’y penser ! Pour éviter la détection, certains utilisent des botnets pour répartir les tentatives dans le temps et sur différentes IP, afin de brouiller les détections5.
  • Le credential stuffing est la réutilisation (souvent automatisée) d’identifiants valides sur une multitude de sites, en partant du principe que les utilisateurs réutilisent souvent leurs mots de passe…
  • Password spraying, ou pulvérisation de mot de passe (traduction ANSSI), qui consiste à essayer quelques mots de passe communs sur une grande quantité de comptes.
  • Le shoulder surfing est l’observation directe par l’attaquant du mot de passe, en regardant ce que fait l’utilisateur (par dessus son épaule notamment).

Recommandations

Le groupe Gartner recommandait les huit pratiques suivantes (avec mes commentaires) :

  1. Mettez en place un système de blocage automatique des sessions. La session est bloquée soit après une période d’inactivité d’une durée définie, soit lorsque le « token » d’identification de l’utilisateur s’éloigne du poste de travail. C’est souvent une règle de base du système d’exploitation ; cela peut également être complété par certains outils.
  2. Utilisez un système de blocage en cas de tentatives d’accès répétées avec des mots de passe erronés. Le mieux est de mettre en place un blocage temporisé, qui présente l’avantage d’être plus robuste en cas d’attaques visant à bloquer les comptes utilisateurs (attaque équivalente à un déni de service). Ce travail est effectué par certains HIDS comme Ossec, dont je parle sur le site.
  3. Mettez en oeuvre une authentification forte. Les attaques automatiques simples deviennent alors inefficaces. Cela n’est hélas pas possible sur un serveur à distance dutype OVH ou Dedibox, il faut se contenter de l’authentification par mot de passe. L’authentification forte fait appel à des systèmes physiques comme des cartes générant des mots de passe périodiques.
  4. Limitez (ou au moins contrôlez) le nombre de sessions simultanées ouvertes avec un même identifiant. Idéalement, il ne devrait y avoir qu’une personne utilisant un identifiant donné, à un instant donné. Si l’on est amené à tolérer l’utilisation épisodique de sessions simultanées, il n’est tout de même pas normal d’avoir deux sessions simultanées, ouvertes sur des postes situés dans les lieux éloignés. De plus, il est possible d’identifier les comportements anormaux, comme par exemple des connexions depuis l’extérieur avec des identifiants appartenant à des gens travaillant au bureau. Cette recommandation est valable pour les postes de travail comme pour un serveur. Inconvénient : en cas d’attaque avérée, si quelqu’un se connecte en root, personne d’autre (y compris l’administrateur véritable) ! ne pourra se connecter.
  5. Rappelez toujours aux utilisateurs, au démarrage d’une session, les dates et heures de début et de fin de leur session précédente ; et apprenez-leur à contrôler la justesse de cette information. Inutile pour un serveur à distance s’il n’y a que l’administrateur qui s’y connecte.
  6. Accordez toujours, par défaut, des autorisations minimum aux acteurs. Il est plus facile d’ouvrir ensuite les droits indispensables que d’accorder des droits très larges au départ, puis de supprimer ensuite les droits inutiles. En effet, il faut se souvenir que les droits inutiles constituent autant de failles potentielles.
  7. Assurez-vous que les comptes périmés sont supprimés ou inactivés le plus vite possible. Suivez également la création d’utilisateur (Ossec le permet) : rien ne doit se faire sans l’accord de l’administrateur…
  8. Surveillez et protégez-vous contre les codes malins. En effet, les logiciels espions, notamment, sont capables de voler facilement les mots de passe. Pour cela, HIDS, pare-feu et tous les outils recommandés sur ce site.

Sources

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Villes connectées

Le concept de villes connectées (ou Smart Cities) est un des nébuleux concepts issus de l’imagination débridée de nos têtes plus ou moins pensantes. Elles seront alimentées par nos équipements informatiques et par une foultitude de capteurs qui seront inévitablement disseminés dans notre environnement urbain (mais pourquoi pas aussi dans des zones moins denses) : des objets connectés dédiés au fonctionnement de la ville.

Or nos brillants techniciens sont plus enclins à étudier comment réaliser et rendre possible cette idée plutôt que de penser aux conséquences de cette utilisation ultra-intrusive de données récoltées1, lesquelles échapperont probablement au contrôle des citoyens.

On part de loin

De très loin, même. Sans refaire l’historique des vulnérabilités, on remarque que les chercheurs (comme ceux d’IBM2)relèvent que les plus basiques sont présentes quasiment partout, aussi bien dans des capteurs météo que dans des feux tricolores de signalisation !

Et je te mets un mot de passe administrateur codé en dur (et facilement devinable), que je ne sécurise pas ma couche d’authentification, que je laisse passer les injections SQL (voir ce que ça donne pour les machines à voter électroniques) ou le XSS.

Les scénarios de risque ressemblent à ce qu’on trouve dans les films3 : on détourne l’usage des feux rouges pour bloquer la circulation et échapper aux flics, on fausse les mesures d’éléments critiques comme la niveau des eaux ou le taux de radioactivité, pour causer des dégâts ou désorganiser les activités humaines.

Voir aussi

Sources

  • https://www.lemonde.fr/smart-cities/article/2017/10/13/les-libertes-individuelles-oubliees-de-la-smart-city_5200742_4811534.html
  • https://www.cnil.fr/fr/smart-city-et-donnees-personnelles-quels-enjeux-de-politiques-publiques-et-de-vie-privee
  • https://public.dhe.ibm.com/common/ssi/ecm/75/en/75018475usen/final-smart-cities-whitepaper_75018475USEN.pdf

Lien interne

Smartphones

Nos smartphones sont-ils sûrs ? Je suis persuadé que la plupart des utilisateurs pensent que oui, particulièrement les afficionados d’Apple qui ont entendu dire (et donc sont persuadés) qu’iOS et Mac OS sont insensibles voire invulnérables aux virus et autres malwares.

Or malheureusement il n’en est rien, je renvoie iOS et Android dos-à-dos, surtout lorsque les utilisateurs débrident (débloquent) leur téléphone à des fins de personnalisation. A ce titre voici les principales, recensées par l’éditeur Checkpoint.

Je ne regarderai ici que le point de vue technique, et non fonctionnel, car nos smartphones sont nos pires ennemis au sujet de notre vie privée (et même professionnelle), en dévoilant par le biais de notre usage une énorme partie de notre vie.

Les menaces directes

Le jailbreak (ou débridage)

Cette opération consiste à faire sauter les contrôles de votre téléphone et de vous donner, consciemment ou non, un accès complet à celui-ci. Avec un niveau élevé de privilèges, vous pouvez devenir administrateur (= grand chef) de votre machine et y faire ce que vous voulez. En bien ou en mal. C’est amusant pour installer des applications qu’Apple a refusé. Donc ok vous pourrez personnaliser votre écran d’accueil et télécharger toutes les applications pornos que vous souhaitez (par exemple sur Cydia), mais rien n’arrêtera les programmes malveillants qui n’en demandent pas tant… D’abord ils pourront s’installer facilement, mais en plus ils pourront ensuite faire ce qu’ils veulent. Exemple : installer un RAT ou un outil cherchant à cacher que votre téléphone est jailbreaké

La prise de contrôle

Votre iPhone peut être totalement contrôlé par un inconnu, sans que vous ne le sachiez. Le principe est qu’une fois un iPhone jailbreaké, il devient possible d’installer tout et n’importe quoi dessus, et donc pas seulement les applications vérifiées par Apple sur son store. L’attaquant se débrouille pour installer son malware ou son RAT .

Les faux certificats

A quoi bon faire de faux certificats ? Pour tromper son monde ! Si un petit malin arrive à se faire passer pour une entreprise réputée qui publie de nombreuses applications légitimes sur le store d’Apple, il arrivera alors facilement à faire passer son programme à lui, voire à l’intégrer dans un programme légitime.
D’où l’importance de vérifier correctement les certificats, afin d’être sûr de qui les publie et les utilise. Cela peut représenter une somme de travail importante dans le cas des magasins d’applications, où des centaines d’applications sont publiées.

Les profils iOS malicieux

Le MITM du Wifi

Pfou, un titre incompréhensible au premier abord. Les attaques MITM consistent à ce qu’un tiers vienne se placer au milieu d’une conversation en principe sécurisée. Ce type d’attaque se voit sur les réseaux Wifi mal sécurisés (ou non sécurisés). On peut théoriquement éviter cela avec un utilisateur au faîte du sujet et très vigilant. Et disposant d’un smartphone qui lui permette de contrôler visuellement certains éléments (comme les certificats).

Les webkits

Les webkits ne sont pas de méchants programmes : ce sont des outils que les navigateurs internet utilisent pour construire visuellement le résultat de votre navigation (afficher et positionner le texte, les images, etc.). Très utilisés, la moindre faille est critique. Une d’entre elles permettait, par exemple, d’effectuer le jailbreak de son iPhone rien qu’en visitant une page web spécialement construite à cet effet.

Attaques 0-day

Pour moi, un 0-day (ou faille 0-day) est une faille non corrigée dans une application. Qu’elle soit connue ou pas importe peu.
Une attaque 0-day est une attaque utilisant… une faille 0-day. Pourquoi est-grave ? Voir ci-dessus : parce qu’elle est non corrigée. Donc un petit malin se sert de cette faille, et personne ne peut l’arrêter. Il existe un commerce de ces failles : la cybercriminalité est devenue une industrie.

Les risques indirects

La plupart des fabricants de smartphones proposent des services de stockage en ligne. Il faut garder à l’esprit qu’ils sont souvent opérés par des tiers, et que leur mise en œuvre peut être plus ou moins bien faite, sans compter les risques inhérents à l’usage de services en ligne. Savez-vous par exemple qu’Apple utilise Amazon (AWS), Microsoft (Azure) ou Google (GCP) pour son service iCloud1 ?

Qui qui est le mieux ? iOS ou Android ?

Checkpoint ne mentionne pas pour Android les webkits (je ne vois pas pourquoi) ni les profils iOS malicieux (là j’ai une petite idée). Sinon, à défaut d’être identiquement exploitées (d’un point de vue purement technique), les menaces sont très similaires d’un point de vue conceptuel. La pomme n’est pas plus sûre que les bonbons.

Toutefois, certaines caractéristiques desservent Android, comme par exemple le nombre d’applications publiées (supérieur à iOS2), le fractionnement des versions du système d’exploitation et l’ouverture complète du système qui permet aux constructeurs et opérateurs de proposer des services et des programmes dont le niveau de sécurité peut être très hétérogène. Quand à la maintenance des programmes et versions d’OS, elle est à la main des mêmes constructeurs et opérateurs, donc la rigueur de gestion diffère (quand il n’y a pas carrément d’impossibilité technique à prendre en compte certains correctifs de sécurité).

Enfin, il est très facile sous Android de se connecter à des magasins d’applications non contrôlés, portes ouvertes aux programmes malveillants.

Les menaces sur Android

Liens utiles et articles liés

CNIL

Sujet intéressant ! Les mentions légales de ce site sont ici.

Charte des contrôles de la CNIL

Les mentions légales

https://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/vosdroits/F31228

Les cookies traceurs

Que dit la loi ? https://www.cnil.fr/fr/cookies-traceurs-que-dit-la-loi

Voir aussi https://github.com/LINCnil/CookieViz/releases pour les cookies !

Liens utiles

https://www.cnil.fr/fr/modeles/courrier